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Grossesse: l’aventure du premier trimestre !

C’est officiel, je fais partie du groupe des futures mamans, avec toute l’émotion, la joie et le soulagement que transmet le passage du 1er au 2ème trimestre. Mais cela fut loin d’être une partie de plaisir. Bien sûr, toutes les grossesses sont différentes ainsi que leur perception. Mais pour illustrer la mienne, je dirais que l’image d’une méduse semi-végétative se laissant porter par le flot des vagues de l’océan est assez représentative. Une expérience à mi-chemin entre le black-out et la perte totale de contrôle.

Cela dit, la nature est bien faite et ce moment ne dure que quelques semaines. Juste le temps de bien se rendre compte du bouleversement qui est en train de se préparer. Je pense ainsi que les autres mois ne seraient pas aussi heureux s’il n’y avait pas cette période de petite galère avant. Comme une phase de rétablissement qui donnerait une saveur encore plus agréable et goûteuse à la vie quotidienne.

Combattre les désagréments qui surviennent pendant ces mois

Mon plus gros souci fut les nausées qui ont commencées à partir de la quatrième semaine. On parle en général de « nausées matinales » cependant dans mon cas, elles se sont amplifiées jusqu’à s’étaler tout au long de la journée. J’avais donc la sensation du faim sans savoir quoi manger car rien ne me faisait envie. Au fil des jours j’ai eu ces fameuses « envies de grossesse » mais là encore catastrophe, je n’avais envie que de junk food, d’aliments frits, de crèmes glacées et de céréales de petit-déjeuners sucrés (vous savez, les bons vieux Coco Pops et Frosties) mais aussi une envie incompréhensible de lait animal. Bref, que des trucs sains.

Pour combattre les nausées -ou du moins tenter de les diminuer- j’ai essayé quelques « remèdes » conseillés par les livres et articles tirés du net car je ne souhaitais pas prendre de médicamentation. Rien n’a été miraculeux sur, cependant j’ai eu du soulagement à la prise de certains aliments, dans l’ordre:

  • la boisson GIMBER mêlée à de l’eau pétillante (la seule eau que j’avais envie de boire pendant cette période): il s’agit en fait d’un concentré pur de gingembre bio, à la base destiné à pouvoir concocter une boisson sans alcool ayant tout de même du caractère. J’ai tenté l’expérience avec une bouteille de 500ml et c’est vite devenu un indispensable. Etant donné qu’il s’agit de jus de gingembre 100% pur, je m’en servais comme d’un sirop à chaque fois que je ne supportais plus mon état nauséeux. J’ai tellement aimé ce goût épicé, citronné et légèrement sucré si typique du gingembre que j’ai fini par en boire pur. Au-delà d’avoir calmé les mauvaises sensations, j’ai trouvé qu’il améliorait ma digestion en général. Et petit bonus non négligeable, le gingembre est un excellent anti-oxydant, tonifiant et anti-inflammatoire naturel.
  • le Gingembre confit ou en gélules: les propriétés anti-nauséeuses seraient les mêmes cependant je leur ai trouvé une moins bonne activité sur mon propre cas. Les gélules sont plus faciles à prendre pour celles qui n’aiment pas le goût du gingembre mais attention à le prendre bien titré en gingérols, le principe actif de la plante.
  • l’Aloe Vera en jus: il doit être 100% pur et naturel, bio et sans additif. Je prenais le mien en bouteille d’un litre en pharmacie mais on en trouve aussi en magasin diététique. L’Aloe vera est plus efficace pour les reflux gastro-oesophagiens que pour les nausées. Il permet également de reminéraliser et d’entretenir les voies digestives. On peut également trouver en version « gel à boire » pour mieux tapisser les muqueuses en cas de vomissements réguliers (il évite ainsi les brûlures dues à l’acidité).
  • les aliments secs type « biscuits » et autres snackings: bien que n’ayant pas eu le véritable désir de consommer ce type d’aliments lors du premier trimestre, certaines marques ont développé des snacks spécifiques contenant du gingembre. Jolly Mama propose des carrés de céréales bio « Belle » aux pépites de chocolat et gingembre, contenant des oméga 3 et des folates. France bébé Nutrition offre deux variétés de biscuits: « coco citron gingembre » et « framboise gingembre » riches en fibres, fabriqués en France et certifiés bio.

Après chaque repas je devais rester assise ou partiellement allongée pour subir le moins possible les malaises ou remontées. J’ai eu tendance aussi à fractionner les repas, quitte à en faire 5 petits par jour au lieu 3 normaux car cela facilite la digestion.

En terme de poids ce fut la période où j’ai été la plus angoissée tellement mes envies étaient insensées. Entre l’envie de crêpes au Nutella, de nuggets et de wraps, j’ai suivi les variations avec appréhension. J’ai traversé heureusement cette période qu’avec un +1,5kg au compteur mais un bon pourcentage de ma masse musculaire a laissé place à de la masse grasse – en même temps rebonjour lipoedème – prenant plus de volume au passage (1kg de muscle équivaut à 5kg de graisse, d’où l’effet pervers de la balance quand vous commencez le sport et ne voyez pas le chiffre descendre).

Mon ressenti

A partir du 2ème mois, cet état journalier m’a fait perdre l’envie d’écrire ou de créer. Je n’étais ni malheureuse ni triste, mais mon esprit et mon corps étaient clairement accaparés par autre chose et je ne pouvais rien y faire. Le plus difficile a été d’accepter cette condition tout en ayant cette culpabilité de ne plus être « active » surtout aux yeux de l’entourage. Même me doucher, me préparer, être en contact avec des odeurs cosmétiques était contraignant presque rebutant.

On dit souvent que tomber enceinte n’est pas une maladie, mais cela peut représenter temporairement un handicap et cet état reste encore difficile à comprendre pour beaucoup de monde. L’auteure Judith Aquien raconte dans son livre « Trois mois sous silence » l’absurdité et parfois, la gravité de la non-reconnaissance de cette période de la femme, qui peut aller du simple mal-être vécu au véritable drame psychologique et physique notamment en cas de fausse couche…

Les examens

Ils n’ont pas été nombreux et même lorsque j’ai demandé à prendre rendez-vous avec ma gynécologue pour connaitre les démarches à réaliser, la secrétaire m’a carrément refusé de poser une date avant l’échographie de « datation ». Je me suis donc retrouvée avec mon test mais sans ordonnance et sans réponse à mes questions. J’ai donc contacté la maternité de mon hôpital le plus proche afin de caler cette échographie, puis j’ai pris rendez-vous chez le médecin pour qu’au moins je puisse faire un check-up complet. J’ai bien fait au final, car ces examens m’ont permis d’à la fois confirmer l’état de grossesse (même si le test était positif), de voir que je n’étais pas immunisée contre la toxoplasmose (alors que je vis entourée d’animaux et en campagne) mais aussi de faciliter l’ouverture de mon dossier de maternité une fois à l’hôpital !

Très rapidement je me suis également entourée de quelques livres à mon sens essentiels pour débuter sereinement une première grossesse:

  • Mon agenda de grossesse d’Hélène Kosmadakis
  • J’attends un enfant de Laurence Pernoud
  • Le livre de bord de la future maman de Marie-Claude Delahaye

Les compléments de grossesse

Pour parler d’un autre sujet tout aussi important, la supplémentation pendant les premiers mois de grossesse me paraissait primordiale. Toute la communauté scientifique s’accorde sur ce sujet, les aliments d’aujourd’hui n’ont plus les mêmes valeurs nutritives qu’avant. C’est pourquoi depuis le départ j’ai opté pour une complémentation simple mais rassemblant tous les éléments indispensables pour la bonne croissance du bébé: vitamine B9, oméga 3, Iode, vitamine B12 et D3.

  • Sérénité Grossesse de Synergia: il contient l’ensemble des vitamines, oligo-éléments et micro-nutriments nécessaires regroupés dans 1 seule capsule. C’est ce qui m’a fait le choisir, car en général les oméga 3 (DHA / EPA) sont contenus dans une gélule distincte des autres éléments. Ici une seule prise par jour suffit à tout avoir. Seul le fer manque dans la liste mais il n’est pas supposé être apporté en supplémentation avant le deuxième trimestre, sauf indication médicale.
  • Acide Folique 400 de Sunday Natural: étant donné que certaines femmes ne métabolisent pas la vitamine B9 en forme bio-active (pour rappel, la B9 permet une bonne qualité d’ovulation puis de développement du foetus), j’ai choisi d’apporter directement du L-methylfolate pendant tout le premier trimestre -et bien avant également- totalement biodisponible pour l’organisme. Celui-ci est issu des zestes de citron biologiques, donc vegan, exempt d’additif et 1 gélule par jour suffit à l’apport.
  • Ergyphilus Confort de Nutergia: enfin, j’ai pris celui-ci pour mon propre confort digestif car en ralentissant drastiquement le sport et la grossesse avançant, mon transit est devenu plus fainéant à la tâche, parfois au profit de ballonnements inconfortables. En associant 2 gélules le matin de probiotiques à l’apport de quelques fruits « reconnus » (abricots, pruneaux et kiwis), de la nage et/ou de la marche je suis arrivée à rétablir ce fragile équilibre.

A l’heure actuelle, je me sens de mieux en mieux et si les fins de repas sont encore lourdes, c’est au fond une vraie fierté d’avoir passé cette première étape et un bonheur immense de savoir que la nature me permet d’avoir un bébé en bonne santé pour le moment. Le soutien de mon homme a été crucial, celui de ma famille indispensable, celui de mes amis un vrai confort. Je les remercie infiniment car ce sont dans ces moments de fragilité que la femme en a le plus besoin.

Maintenant… suite au prochain épisode trimestre !

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